TOGU Architecture

« My Most beautiful holiday’s Pictures – Vol. 2 »
Exposition de Berfak KINKEN du 13 avril au 22 mai 2010

« Le vernissage a lieu jeudi 22 avril à 19 heures, 149 rue Paradis, Marseille 6ème. A part ça, ne sachant rien de Berfak Kinken, il est difficile de parler de lui. En revanche, il a été possible de parler avec lui. Pas facile, mais possible. Entretien, donc.
DZZING : Alors comme ça, Berfak Kinken, vous rentrez de cinq ans de voyage. Est-ce un retour ou juste une étape en France ?
BERFAK KINKEN : Alors tout d’abord, je ne suis pas français et ne réside pas en France ; celle-ci ne m’intéresse pas particulièrement. Ensuite, vous vous méprenez, je ne rentre pas de cinq ans de voyage : ces cinq dernières années, j’ai simplement fait des photos durant mes vacances.
D : Kinken laisse entendre des origines néerlandaises, voire germaniques, et vos images font entrevoir une influence des peintres flamands, réalistes. Est-on loin de la vérité ?
BK : Oui.
BERFAK KINKEN : Alors tout d’abord, je ne suis pas français et ne réside pas en France ; celle-ci ne m’intéresse pas particulièrement. Ensuite, vous vous méprenez, je ne rentre pas de cinq ans de voyage : ces cinq dernières années, j’ai simplement fait des photos durant mes vacances.
D : Kinken laisse entendre des origines néerlandaises, voire germaniques, et vos images font entrevoir une influence des peintres flamands, réalistes. Est-on loin de la vérité ?
BK : Oui.
D : Vos photographies ressemblent presque à des tableaux, comme un travail mené à l’inverse de la peinture hyperréaliste des années 70. Est-ce volontaire ?
BK : Pourquoi faut-il toujours, pour considérer un travail plastique, que vous trouviez une référence ?!
D : En préambule à cette exposition, vous avouez nul penchant pour l’art contemporain ni démarche conceptuelle. Ces photos dénotent pourtant d’une approche artistique avec un parti-pris esthétique, des choix de cadre, de sujet, de traitement. Alors, sérieusement ?
BK : Il ne faut pas confondre technique et contenu. Quant à mes photos, je le répète, il n’y a là rien de conceptuel. C’est l’instant qui m’intéresse.
D : Ces «plus belles images de vacances», vous les ramenez d’Afrique du Sud, du Kenya, de Tanzanie ?
Il n’y a pas beaucoup de pays où l’on trouve encore des lycaons. Allez, dîtes-nous tout.
BK : Non, désolé, mais ça c’est privé !
D : Vous photographiez les hommes aussi, où seuls les animaux captent votre attention ?
BK : J’ai une série de panoramiques qui intègrent l’homme dans le paysage, mais vous savez, je ne sais pas à l’avance ce que je vais prendre en photo.
D : Vous êtes donc plus proche d’un artiste transversal comme Peter Beard que du photographe animalier Vincent Munier par exemple ?
BK : Je ne connais pas Vincent Munier et n’oserais pas me comparer à Peter Beard. Ces photos sont le fruit d’une sélection et il y en a beaucoup sur d’autres sujets. Un peu, j’imagine, comme vous, lorsque vous faites des photos pendant vos vacances.
D : Pour en savoir plus sur votre moi intime, j’ai envie de vous soumettre à quelques extraits du fameux questionnaire de Sophie Calle et Grégoire Bouillier.
BK : Vous y tenez vraiment ?
D : Oui.
BK : Bon.
D : Pensez-vous que tout le monde puisse être artiste ?
BK : Je ne sais pas.
D : A quoi avez-vous renoncé ?
BK : …
D : Citez trois artistes vivants que vous détestez.
BK : Daniel Burne
D : Quelle est la partie de votre corps la plus fragile ?
BK : Mes yeux.
D : Qu’avez-vous été capable de faire par amour ?
BK : Il n’y a rien de plus fort que l’amour. On est capable de tout pour ça.
D : Rédigez votre épitaphe.
BK : RIEN
D : Sous quelle forme aimeriez-vous revenir ?
BK : Je ne désire pas revenir. Ce que je préférerais, c’est ne pas avoir à partir.
D : Votre nom intrigue, à l’instar d’un jeu Oulipien comme le «Rrose Sélavy» de Marcel Duchamp : seriez-vous aussi une femme déguisée, Monsieur Kinken ?
BK : Je ne sais pas si vous êtes allée dans un musée récemment, mais tâchez de faire attention la prochaine fois : la plupart du temps, le visiteur lambda va lire le nom de l’artiste avant de contempler l’œuvre proposée. Mais pour en revenir à Duchamp, c’est vrai que l’on pourrait considérer ces photos comme des ready-made miroirs.
D : Y aura-t’il un “Vol. 3″ de vos souvenirs de vacances et que donnera-t’il à voir ?
BF : J’espère bien et je n’en sais rien.
D : Impossible de trouver trace de votre existence physique ou artistique, dans les media, sur le net. Pourquoi cette soudaine envie d’exposer et de vous exposer ?
BF : Comme je vous l’ai dit, je fais des photos pendant mon temps libre ; c’est Laurent Garbit (NDLR : designer graphique et photographe), rencontré par hasard il y a quelques années en Afrique, qui a insisté, plus que moi, pour montrer mes images.
D : Aura-t’on le plaisir de vous rencontrer à la galerie UGOT ?
BK : Non, je n’aurai malheureusement pas l’occasion de venir en France : je rentre de vacances et ne peux pas poser de congés tout de suite.
D : Merci.
BK : Merci à vous ! »

Les vacances de Monsieur Kinken par Val Marquet a.k.a Alcaline entretien publié dans DZZING le 19.04.10.

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« My Most beautiful holiday’s Pictures – Vol. 2 »
Exposition de Berfak KINKEN du 13 avril au 22 mai 2010

« Le vernissage a lieu jeudi 22 avril à 19 heures, 149 rue Paradis, Marseille 6ème. A part ça, ne sachant rien de Berfak Kinken, il est difficile de parler de lui. En revanche, il a été possible de parler avec lui. Pas facile, mais possible. Entretien, donc.
DZZING : Alors comme ça, Berfak Kinken, vous rentrez de cinq ans de voyage. Est-ce un retour ou juste une étape en France ?
BERFAK KINKEN : Alors tout d’abord, je ne suis pas français et ne réside pas en France ; celle-ci ne m’intéresse pas particulièrement. Ensuite, vous vous méprenez, je ne rentre pas de cinq ans de voyage : ces cinq dernières années, j’ai simplement fait des photos durant mes vacances.
D : Kinken laisse entendre des origines néerlandaises, voire germaniques, et vos images font entrevoir une influence des peintres flamands, réalistes. Est-on loin de la vérité ?
BK : Oui.
BERFAK KINKEN : Alors tout d’abord, je ne suis pas français et ne réside pas en France ; celle-ci ne m’intéresse pas particulièrement. Ensuite, vous vous méprenez, je ne rentre pas de cinq ans de voyage : ces cinq dernières années, j’ai simplement fait des photos durant mes vacances.
D : Kinken laisse entendre des origines néerlandaises, voire germaniques, et vos images font entrevoir une influence des peintres flamands, réalistes. Est-on loin de la vérité ?
BK : Oui.
D : Vos photographies ressemblent presque à des tableaux, comme un travail mené à l’inverse de la peinture hyperréaliste des années 70. Est-ce volontaire ?
BK : Pourquoi faut-il toujours, pour considérer un travail plastique, que vous trouviez une référence ?!
D : En préambule à cette exposition, vous avouez nul penchant pour l’art contemporain ni démarche conceptuelle. Ces photos dénotent pourtant d’une approche artistique avec un parti-pris esthétique, des choix de cadre, de sujet, de traitement. Alors, sérieusement ?
BK : Il ne faut pas confondre technique et contenu. Quant à mes photos, je le répète, il n’y a là rien de conceptuel. C’est l’instant qui m’intéresse.
D : Ces «plus belles images de vacances», vous les ramenez d’Afrique du Sud, du Kenya, de Tanzanie ?
Il n’y a pas beaucoup de pays où l’on trouve encore des lycaons. Allez, dîtes-nous tout.
BK : Non, désolé, mais ça c’est privé !
D : Vous photographiez les hommes aussi, où seuls les animaux captent votre attention ?
BK : J’ai une série de panoramiques qui intègrent l’homme dans le paysage, mais vous savez, je ne sais pas à l’avance ce que je vais prendre en photo.
D : Vous êtes donc plus proche d’un artiste transversal comme Peter Beard que du photographe animalier Vincent Munier par exemple ?
BK : Je ne connais pas Vincent Munier et n’oserais pas me comparer à Peter Beard. Ces photos sont le fruit d’une sélection et il y en a beaucoup sur d’autres sujets. Un peu, j’imagine, comme vous, lorsque vous faites des photos pendant vos vacances.
D : Pour en savoir plus sur votre moi intime, j’ai envie de vous soumettre à quelques extraits du fameux questionnaire de Sophie Calle et Grégoire Bouillier.
BK : Vous y tenez vraiment ?
D : Oui.
BK : Bon.
D : Pensez-vous que tout le monde puisse être artiste ?
BK : Je ne sais pas.
D : A quoi avez-vous renoncé ?
BK : …
D : Citez trois artistes vivants que vous détestez.
BK : Daniel Burne
D : Quelle est la partie de votre corps la plus fragile ?
BK : Mes yeux.
D : Qu’avez-vous été capable de faire par amour ?
BK : Il n’y a rien de plus fort que l’amour. On est capable de tout pour ça.
D : Rédigez votre épitaphe.
BK : RIEN
D : Sous quelle forme aimeriez-vous revenir ?
BK : Je ne désire pas revenir. Ce que je préférerais, c’est ne pas avoir à partir.
D : Votre nom intrigue, à l’instar d’un jeu Oulipien comme le «Rrose Sélavy» de Marcel Duchamp : seriez-vous aussi une femme déguisée, Monsieur Kinken ?
BK : Je ne sais pas si vous êtes allée dans un musée récemment, mais tâchez de faire attention la prochaine fois : la plupart du temps, le visiteur lambda va lire le nom de l’artiste avant de contempler l’œuvre proposée. Mais pour en revenir à Duchamp, c’est vrai que l’on pourrait considérer ces photos comme des ready-made miroirs.
D : Y aura-t’il un “Vol. 3″ de vos souvenirs de vacances et que donnera-t’il à voir ?
BF : J’espère bien et je n’en sais rien.
D : Impossible de trouver trace de votre existence physique ou artistique, dans les media, sur le net. Pourquoi cette soudaine envie d’exposer et de vous exposer ?
BF : Comme je vous l’ai dit, je fais des photos pendant mon temps libre ; c’est Laurent Garbit (NDLR : designer graphique et photographe), rencontré par hasard il y a quelques années en Afrique, qui a insisté, plus que moi, pour montrer mes images.
D : Aura-t’on le plaisir de vous rencontrer à la galerie UGOT ?
BK : Non, je n’aurai malheureusement pas l’occasion de venir en France : je rentre de vacances et ne peux pas poser de congés tout de suite.
D : Merci.
BK : Merci à vous ! »

Les vacances de Monsieur Kinken par Val Marquet a.k.a Alcaline entretien publié dans DZZING le 19.04.10.

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