« GOOD TIMES »
Exposition du 13 février 2015 au 28 mars 2015 – Vernissage jeudi 12 février 2015
« White Things »
Exposition collective de Lionel SCOCCIMARO, Sylvie RENO, Emmanuel REGENT
du 09 septembre au 15 octobre 2010
« l’art au paradis » #1 PARADIS DESIGN
Exposition de Lionel SCOCCIMARO du 04 au 20 juin 2009 – Vernissage le 04 juin 2009
http://www.documentsdartistes.org/artistes/scoccimaro/
« GOOD TIMES »
« Sous des airs de matérialité brute (bois, bûche, acier) et d’abstraction radicale, de reprises de codes, les formes inquiétantes ouvrent sur un espace parallèle. Le tondo, par exemple, façonne cette polysémie. S’il remémore les glorieuses approches d’italiens renaissants, il est aussi proche d’un oeil de sorcière aveugle, d’une excroissance fantasmée de Cronenberg, que d’une sculpturale peinture suprématiste, sorte de Malévitch aimanté.
C’est tout l’art du dépaysement recherché. Nous évader par l’épurement, nous faire entrevoir l’inconnu au milieu des balises. Alors, comme un jeu de piste spirituel, l’ananas devient indice. Symbole de l’exotisme, de cet ailleurs tel que l’a rêvé Anthony Hussein Hinde, il est le messager, le signe de l’incongruité comme échappatoire.
Lionel Scoccimaro affirme son besoin de découverte perpétuelle, de quête constante vers des horizons inexplorés, partant de l’atelier pour y revenir, accompagné d’un vernis remarquable et d’un langage qu’il nous a appris à décrypter.
Pour maîtriser le hasard, il choisit l’équilibre. Ce subtil dosage, funambule, qui loin du repos, permet de mieux jouir du vertige des sensations. Des oeuvres taillées comme des déclarations à l’élégance ravageuse, nous laissant, devant leurs insondables mystères, comme mal armés. »
« Deux octogénaires s’adonnant à des activités purement enfantines, des architectures éphémères en sucre, des jeunes femmes peu farouches posant avec des culbutos customisés… Riche en interprétations, l’œuvre de Lionel Scoccimaro décline la notion de jeu, mais n’exclut cependant pas de plus noirs desseins.
« l’art au paradis » #1 PARADIS DESIGN
La dimension ludique est ce qui fonde au premier abord l’art de Lionel Scoccimaro. Le jeu est traité plus manifestement dans la série photographique et vidéo des Octodegénéres (2002-2007), exposée dans sa quasi-totalité à Orthez. Le principe en est simple : l’artiste fait rejouer à sa grand-mère Lucette et à son frère jumeau Georges (tous deux octogénaires) des photographies de famille montrant des enfants occupés à des jeux de leur âge. Ici, la vieille dame tire malicieusement la langue, là elle pose en maillot de bain, ceinte d’une bouée. Ailleurs, Georges trône sur une bicyclette bien trop petite ou joue au ballon avec sa sœur. Il adopte le sérieux fiérot du petit garçon venant tout juste de déballer son cadeau de noël, elle simule l’espièglerie de la gamine facétieuse. Le fond neutre du studio où ils posent instaure une distance qui les isole au sein d’un espace intériorise, mental. Délires de vieillards retombés en enfance ? Désir de jeunisme ? Capacité à conserver une âme d’enfant ? A l’heure où les fillettes singent de plus en plus tôt la coquetterie des trentenaires, et où les dames d’un certain âge tentent par tous les moyens chirurgicaux de ressembler à la dernière Lolita à la mode, que penser de ces vieillards qui jouent à être des bambins 7 Images ambivalentes où le décalage saisissant installe un malaise lancinant. »
Richard Leydier : Lionel Scoccimaro pour les jeunes de 7 à 87 ans, in Art press n°342, février 2008
« GOOD TIMES »
Exposition du 13 février 2015 au 28 mars 2015 – Vernissage jeudi 12 février 2015
« White Things »
Exposition collective de Lionel SCOCCIMARO, Sylvie RENO, Emmanuel REGENT
du 09 septembre au 15 octobre 2010
« l’art au paradis » #1 PARADIS DESIGN
Exposition de Lionel SCOCCIMARO du 04 au 20 juin 2009 – Vernissage le 04 juin 2009
http://www.documentsdartistes.org/artistes/scoccimaro/
« GOOD TIMES »
« Sous des airs de matérialité brute (bois, bûche, acier) et d’abstraction radicale, de reprises de codes, les formes inquiétantes ouvrent sur un espace parallèle. Le tondo, par exemple, façonne cette polysémie. S’il remémore les glorieuses approches d’italiens renaissants, il est aussi proche d’un oeil de sorcière aveugle, d’une excroissance fantasmée de Cronenberg, que d’une sculpturale peinture suprématiste, sorte de Malévitch aimanté.
C’est tout l’art du dépaysement recherché. Nous évader par l’épurement, nous faire entrevoir l’inconnu au milieu des balises. Alors, comme un jeu de piste spirituel, l’ananas devient indice. Symbole de l’exotisme, de cet ailleurs tel que l’a rêvé Anthony Hussein Hinde, il est le messager, le signe de l’incongruité comme échappatoire.
Lionel Scoccimaro affirme son besoin de découverte perpétuelle, de quête constante vers des horizons inexplorés, partant de l’atelier pour y revenir, accompagné d’un vernis remarquable et d’un langage qu’il nous a appris à décrypter.
Pour maîtriser le hasard, il choisit l’équilibre. Ce subtil dosage, funambule, qui loin du repos, permet de mieux jouir du vertige des sensations. Des oeuvres taillées comme des déclarations à l’élégance ravageuse, nous laissant, devant leurs insondables mystères, comme mal armés. »
« Deux octogénaires s’adonnant à des activités purement enfantines, des architectures éphémères en sucre, des jeunes femmes peu farouches posant avec des culbutos customisés… Riche en interprétations, l’œuvre de Lionel Scoccimaro décline la notion de jeu, mais n’exclut cependant pas de plus noirs desseins.
« l’art au paradis » #1 PARADIS DESIGN
La dimension ludique est ce qui fonde au premier abord l’art de Lionel Scoccimaro. Le jeu est traité plus manifestement dans la série photographique et vidéo des Octodegénéres (2002-2007), exposée dans sa quasi-totalité à Orthez. Le principe en est simple : l’artiste fait rejouer à sa grand-mère Lucette et à son frère jumeau Georges (tous deux octogénaires) des photographies de famille montrant des enfants occupés à des jeux de leur âge. Ici, la vieille dame tire malicieusement la langue, là elle pose en maillot de bain, ceinte d’une bouée. Ailleurs, Georges trône sur une bicyclette bien trop petite ou joue au ballon avec sa sœur. Il adopte le sérieux fiérot du petit garçon venant tout juste de déballer son cadeau de noël, elle simule l’espièglerie de la gamine facétieuse. Le fond neutre du studio où ils posent instaure une distance qui les isole au sein d’un espace intériorise, mental. Délires de vieillards retombés en enfance ? Désir de jeunisme ? Capacité à conserver une âme d’enfant ? A l’heure où les fillettes singent de plus en plus tôt la coquetterie des trentenaires, et où les dames d’un certain âge tentent par tous les moyens chirurgicaux de ressembler à la dernière Lolita à la mode, que penser de ces vieillards qui jouent à être des bambins 7 Images ambivalentes où le décalage saisissant installe un malaise lancinant. »
Richard Leydier : Lionel Scoccimaro pour les jeunes de 7 à 87 ans, in Art press n°342, février 2008