« White Things »
Exposition collective de Lionel SCOCCIMARO, Sylvie RENO, Emmanuel REGENT
du 09 septembre au 15 octobre 2010
http://www.documentsdartistes.org/artistes/reno/
« Il y a des périodes, fabriquer quarante kalachnikovs ne lui fait pas peur. Et à la main. Comme ça. Pas forcément parce qu’elle est en colère. C’est sa façon. Elle exécute assez vite ses armes si l’on tient compte du délai de fabrication. Quarante kalachnikovs en quinze jours, c’est raisonnable. En carton les kalachnikovs. ( … )
La compulsion, l’obsession dans le travail en répétition et le soulagement qui en résulte la mènent à répéter les objets dans une installation. Ça la soulage d’accumuler des pièces identiques (pistolets automatiques de type Browning 7,65mm) qui vont être installées ensemble. Les installations se développent en cours de travail. La pièce s’élabore, se développe, se nourrit au fur et à mesure de son développement. D’autre part, chaque installation est liée à l’exposition à venir. Le matériel ne crée pas toujours la pièce. Mais un lieu peut susciter une pièce à partir du matériel accumulé dans l’atelier. L’atelier est un réservoir de matériel, un trésor. Composer une pièce est aussi désir, réaction, histoire. Une sensation désagréable à New York peut lui faire fabriquer un Browning, puis cinquante, autant que le nombre d’étoiles du drapeau américain. Peu de pensée avant le travail, elle pense en travaillant. Du moins si ça va. Les idées, c’est pour se sortir des impasses. Elle se dit sans imagination. »
Jean-Pierre Ostende, extraits du texte Quarante kalachnikovs? Deux semaines
in catalogue Lundi Jamais / Montags Nie, 1998
« White Things »
Exposition collective de Lionel SCOCCIMARO, Sylvie RENO, Emmanuel REGENT
du 09 septembre au 15 octobre 2010
http://www.documentsdartistes.org/artistes/reno/
« Il y a des périodes, fabriquer quarante kalachnikovs ne lui fait pas peur. Et à la main. Comme ça. Pas forcément parce qu’elle est en colère. C’est sa façon. Elle exécute assez vite ses armes si l’on tient compte du délai de fabrication. Quarante kalachnikovs en quinze jours, c’est raisonnable. En carton les kalachnikovs. ( … )
La compulsion, l’obsession dans le travail en répétition et le soulagement qui en résulte la mènent à répéter les objets dans une installation. Ça la soulage d’accumuler des pièces identiques (pistolets automatiques de type Browning 7,65mm) qui vont être installées ensemble. Les installations se développent en cours de travail. La pièce s’élabore, se développe, se nourrit au fur et à mesure de son développement. D’autre part, chaque installation est liée à l’exposition à venir. Le matériel ne crée pas toujours la pièce. Mais un lieu peut susciter une pièce à partir du matériel accumulé dans l’atelier. L’atelier est un réservoir de matériel, un trésor. Composer une pièce est aussi désir, réaction, histoire. Une sensation désagréable à New York peut lui faire fabriquer un Browning, puis cinquante, autant que le nombre d’étoiles du drapeau américain. Peu de pensée avant le travail, elle pense en travaillant. Du moins si ça va. Les idées, c’est pour se sortir des impasses. Elle se dit sans imagination. »
Jean-Pierre Ostende, extraits du texte Quarante kalachnikovs? Deux semaines
in catalogue Lundi Jamais / Montags Nie, 1998